Déjà quinze ans que Cléa Vincent monte sur scène avec cette ferveur enfantine et cette passion pour la pop et son élasticité, depuis les premiers bars à Paris jusqu’au Bataclan l’année dernière. Son nom est désormais indissociable de ce qui s’est fait de plus enthousiasmant dans le paysage indépendant contemporain français. Dès ses débuts, elle affirme son goût pour une musique spontanée, candide et solaire, et fait de ses chansons des terrains d’intériorité autant que des capsules de dialogues. Animée par le partage, elle multiplie les collaborations (Kim Giani, Jeanne Balibar, Alison Wheeler, Jacques, João Selva, Les Clopes…) et s’enrichit de rencontres qui traversent les genres. Marquée par l’influence de la pop francophone des années 80 mais toujours branchée sur le présent, elle voyage aussi, puisant dans ses tournées en Amérique du Sud l’inspiration des EPs Tropi-Cléa, où la bossa nova et la samba se mêlent à sa pop singulière. Après trois albums, dont Advitam Æternamour, Cléa Vincent dévoile aujourd’hui Speakeasy, un disque intimiste au piano, reflet de sa liberté artistique et d’une nouvelle étape de son parcours.