Tandis que les autres enfants déchiffraient leurs premiers mots, Mathis Akengin, lui, apprenait un autre langage : celui du piano. Comme souvent chez les talents précoces, il entre à six ans au Conservatoire, institution qu’il fréquente pendant quinze ans avant de rejoindre la Haute École de Musique de Lausanne. Un parcours exigeant qui confirme ses prédispositions.
Mais le jeune Franc-Comtois ne veut pas se limiter au classique. Très tôt, les musiques actuelles attirent son attention. À l’âge de douze ans, il crée son premier groupe et entame ses premières tournées. Il ne sait pas encore qu’il rejoindra quelques années plus tard le duo blues-rock Catfish, dont il fait alors les premières parties. Les projets se multiplient. À vingt-cinq ans, la liste des collaborations est déjà remarquable. Les claviers de Mathis, en studio et en live, résonnent dans de multiples formations, aux sonorités aussi diverses que Catfish, Dead Chic (rock), Eméa (world-soul), Alexandrie (pop) ou encore Neptune Quartet (jazz oriental). Cette palette sonore nourrit aujourd’hui son univers solo aux influences multiples.
Riche de toutes ces expériences, Mathis décide d’enregistrer son propre album « Passage des fleurs », dans lequel il pourra se livrer complètement. Dans son studio bourdonnant d’envolées pianistiques, s’éveille tout un univers poétique, à la croisée d’Agnès Obel, Chilly Gonzales et Patrick Watson.